Roland Lienhardt, avocat spécialisé dans la création artistique et les pratiques culturelles et membre du collège d’experts de la FEDE (Fédération Européenne des Ecoles).  Il se présente.

Quelle est votre formation ?

Elle est articulée entre le droit, la gestion et une pratique artistique.
De l’âge de 5 ans jusqu’à l’université, j’ai suivi un enseignement artistique (piano, trompette et musicologie) tout en préparant un baccalauréat général. Je me produis sur scène depuis l’âge de 13 ans, et depuis l’âge de 17 ans je joue mes propres compositions.

Je possède par ailleurs, les diplômes de compositeur, d’auteur et d’arrangeur Sacem.

En 1982, à l’âge de 23 ans, j’ai obtenu un DEA (Master 2) en droit de la propriété littéraire, artistique et industrielle, (Panthéon Assas Paris II). Ce DEA faisait suite à une maîtrise (Master 1) en pratique et contentieux de droit privé.
J’ai appris la gestion en créant ma première entreprise à 17 ans (productions de spectacles en Région Centre), en participant à la création d’une association de quartier qui a depuis donné son nom à un quartier de Chartres (Les Hauts de Chartres), en étant président de l’UNEF de droit et sciences économiques de Tours, élus au CLOUS de Tours, élus à la MNEF de Tours.

Quels sont les temps  forts de votre parcours professionnel ?

Dès 1983, à l’âge de 24 ans, je suis nommé enseignant à l’Ecole Nationale des Arts et Techniques du Théâtre (alors dénommée Ecole de la rue Blanche), en charge des cours de vie professionnelle, du droit du travail et de la sécurité dans les théâtres).
Jusqu’en 1990, j’exerce de nombreux métiers du spectacle et de l’audiovisuel (directeur de production, administrateur de compagnies, producteur, technicien son et lumières) et exerce une activité de conseil auprès des artistes, producteurs et institutions, notamment au travers du secrétariat artistique CASADI, spécialisé dans la danse contemporaine.
En 1990, ce secrétariat artistique sous forme associative est dissous et remplacé par deux structures, CLARIS, société inscrite à l’ordre des experts comptable de Paris, spécialisée dans le secteur artistique, dont je suis associé fondateur, et Nodula, Sarl, ayant une activité de consultant en production et de production exécutive, dont je suis associé gérant. Cette société fera créer par les Mutuelles du Mans la première police d’assurance de responsabilité professionnelle des consultants juridiques, obligatoire depuis 1993. Dans ce cadre, j’accompagne des entreprises du spectacle, des évènements médiatiques les plus divers, des artistes et des créateurs, continuant parfois à exercer la fonction de directeur de production.
En 1997, je m’inscris au Barreau de Paris en qualité d’avocat, intervenant auprès de la clientèle d’artistes, de producteurs et d’institutions culturelles que je me suis constituée, Nodula se concentrant sur l’édition d’une lettre professionnelle, La Lettre de Nodula, créée en 1992. A  côté d’une activité de contentieux, je continue à exercer une activité d’ingénierie culturelle.
Je me considère comme un entrepreneur culturel.
Dans le cadre de ces activités, j’ai eu en permanence une activité d’enseignant ou de formateur, notamment au CNSMD de Paris, à l’Université Paris V-Sorbonne à l’ESC Dijon, pour l’Outil Culturel Corse et pour des entreprises pour lesquelles j’anime des formations sur mesure.

Qu’est-ce qui vous a conduit à accepter le statut de membre du collège d’experts de la FEDE ?

Je suis attiré par le caractère européen de l’institution ; je pense en effet qu’il faut développer tout ce qui peut aider à rendre l’Europe irréversible et je serais fort satisfait que mon savoir-faire puisse y contribuer.